Témoignage : j’ai arrêté la pilule contraceptive

Mes aventures avec Jasminelle, la pilule miracle !

A 14 ans, j’ai commencé à prendre la pilule contraceptive. Quand j’y repense maintenant, ça me paraît tellement jeune… Voici les arguments qui ont pesé dans la balance : Ma mère, qui a eu mon frère beaucoup trop tôt, était paniquée à l’idée que je ne répète son histoire. Puis, mes règles n’étaient pas très régulières et je commençais à avoir quelques boutons …
 
Et voilà comment ces raisons, très légères, ont été suffisantes pour que ma gynécologue de l’époque me prescrive ce qu’elle considérait comme la solution miracle pour conjurer les tracas de l’adolescence : Jasminelle.   
 
Avec du recul, ce qui me surprend le plus c’est qu’à aucun moment je n’ai de souvenir qu’on ait pris le temps de me parler de tous les effets secondaires possibles. C’est comme si on nous vendait une pilule magique sans nous donner le mode d’emploi complet.
 
D’ailleurs, Jasminelle c’est une pillule de quatrième génération. Ça ne vous dit rien ? Eh bien, il y a 10 ans maintenant, les contraceptifs de troisième et quatrième génération ont été au cœur d’un scandale. Les projecteurs se sont braqués sur elles quand des études ont mis en lumière un risque accru de caillots sanguins chez les femmes qui les prenaient. Imaginez un peu, prendre sa pilule le matin et jouer à la roulette russe avec sa santé le reste de la journée ! Ce constat a soulevé des interrogations sérieuses sur la sécurité de ces contraceptifs et a mis en exergue l’importance cruciale d’une information complète et transparente sur leurs éventuels effets secondaires. Je vous épargne également la longue liste des effets secondaires de toutes les pilules.

La pilule et moi : Une saga d'introspection et de désaccords !

Au fil des ans, j’ai commencé à remettre en question ce petit comprimé que je prenais religieusement chaque soir à la même heure. Avec le temps, des soucis de santé ont pointé le bout de leur nez, et j’ai fini par être diagnostiquée avec une hypothyroïdie. Ces événements ont véritablement marqué un tournant dans ma manière de considérer ma santé et mon corps.

Après près d’une décennie de fidélité à la pilule, j’ai pris la décision de mettre fin à cette routine. La réaction de ma gynécologue ne s’est pas fait attendre : elle m’a immédiatement proposé un autre type de contraception, hormonale bien sûr. « Mais comment allez-vous contrôler les risques de grossesse ? », m’a-t-elle demandé, un brin inquiète.

Face à ce dilemme, j’ai envisagé l’option du stérilet, mais j’ai d’abord ressenti le besoin d’accorder une pause à mon corps. Heureusement, j’ai eu le soutien inconditionnel de mon compagnon tout au long de cette réflexion. Spoiler alerte : Finalement, on a décidé de foutre la paix à mon corps et de partager la charge mentale de la contraception.

Ma décision

Après plus de 10 ans à prendre cette pilule, comme cadeau pour mes 25 ans, j’ai décidé d’arrêter définitivement la pilule.
 
Simple, hein ? Eh bien, pas si vite ! Même si cette décision semblait simple en surface, j’étais en proie à une anxiété intense quant aux possibles répercussions sur mon corps : « Est-ce que mon corps va se comporter comme une boîte à surprises ? ».
 
Pour garder la tête froide, j’ai décidé de noter chaque changement depuis l’arrêt de la pilule. C’est pour ça que je peux vous partager des détails assez précis, genre jusqu’aux dates, haha …

Bye Bye Pilule : Mon Bilan des Effets, le Bon et le Moins Bon !

Alors voilà, j’ai fini ma dernière plaquette de pilules et je n’ai pas entamé la suivante, celle que je devais commencer le 17 juin 2022. Mes dernières règles sous pilule ont débarqué du 13 au 18 juin. Et devinez quoi ? Pendant presque deux mois, le silence radio côté règles. Quand elles sont finalement revenues, le 26 août au soir, c’était comme un feu d’artifice de soulagement : j’ai failli organiser une fête ! Finalement, après ce laps de temps, elles sont revenues à la normale. Néanmoins, j’ai remarqué que mes règles peuvent être un peu capricieuses, comme moi avant mon café du matin. Par exemple, lorsque j’ai des mois avec des stress intenses, ou que je suis malade, il y a assez souvent une répercussion sur mes règles qui peuvent maintenant arriver plus tôt ou plus tard.
 
D’ailleurs, petit tips : l’application Flow m’a énormément aidée pour suivre tout ça de près, sinon je me serais sûrement perdue dans cette jungle de dates et de symptômes.
Ensuite, dans les 3 à 4 mois qui ont suivi, j’ai eu droit à une réapparition de l’acné, comme un retour inattendu d’un vieux copain d’école. J’ai alors entamé un petit combat contre ces boutons envahissants. Je sais que beaucoup de femmes ont été tentées de reprendre la pilule pour s’en débarrasser, mais bizarrement, je n’en ai pas eu envie car je me suis sentie bien mieux sans. En plus, même ma libido était revenue. Sous pilule, c’était un peu comme si j’avais été anesthésiée, mais sans elle, j’ai retrouvé toute mon énergie et mon esprit clair.
 
Cependant, il y a eu un petit hic : j’ai également remarqué une perte de cheveux considérable, et ça, ça m’a fait énormément paniquer ! Heureusement, au bout de quelques mois, la chute de cheveux s’est arrêtée.
Parmi les effets indésirables, j’ai également fait la connaissance du célèbre syndrome prémenstruel. Et encore aujourd’hui, je suis toujours en train d’apprendre à l’apprivoiser … Sous pilule, mes symptômes se limitaient à une faim de loup et des seins gonflés, mais aujourd’hui, c’est comme si mon corps avait décidé d’organiser son propre carnaval émotionnel. Je parle de chutes de tension, d’anxiété, d’une (hyper)sensibilité, et bien sûr, de la faim et des seins gonflés font toujours partie du menu. Près de deux ans après l’arrêt de cette pilule, j’apprends petit à petit à apprivoiser ces nouveaux compagnons de route et à trouver des astuces pour les apprivoiser. Les gélules d’huiles de poisson et l’Ashwaganda (sous recommandation de Cynthia Kå) sont devenues mes meilleures alliées dans cette bataille contre le SPM. Ces petites pépites de bien-être ont réussi à apaiser mes tourments et à rendre mes journées un peu plus rayonnantes. Qui aurait cru que la solution se trouvait dans les fonds marins ou dans les plantes adaptogènes? La nature a parfois des réponses que la science ne peut expliquer.

Fin d'un Chapitre : Réflexions sur ma Pilule Story

En conclusion, mon parcours avec la pilule contraceptive a été une véritable aventure, pleine de hauts et de bas. À travers mes expériences, j’ai réalisé à quel point il est crucial d’être informée des effets secondaires potentiels et de peser les options disponibles avant de prendre une décision aussi importante pour sa santé. Donner une pilule à une jeune fille sans lui expliquer les implications possibles sur son corps est loin d’être anodin. Cela peut avoir un impact significatif sur notre santé physique et mentale à long terme. Il est essentiel de prendre le temps de réfléchir et de choisir l’option qui correspond le mieux à nos besoins individuels et à notre bien-être global. Que ce soit avec ou sans contraception, chaque femme mérite d’avoir le contrôle sur sa propre santé et de prendre des décisions éclairées qui lui permettent de s’épanouir pleinement.